Les français parle de la Russie
Claude Bergeaud : «On voulait mettre beaucoup de pression sur le ballon mais la Turquie est une équipe tellement démobilisée que je ne sais pas ce que l'écart peut valoir. Il y en a qui ont géré et d'autres qui ont donné comme Tariq (Kirksay), Yak (Diawara). Après certains lèvent le pied... les deux pieds. On ne peut pas jouer en équipe si on joue à quatre, trois ou deux.»
Yakhouba Diawara : «On a pris le match au sérieux. On s'est bien amusé, on a travaillé, on savait qu'il fallait gagner ce match. Une victoire, ça compte.»
Cédric Ferchaud : «On l'a abordé comme un gros match d'entraînement où on pourrait faire tourner le banc, reposer certains joueurs tout en les concernant. On a essayé de travailler nos réflexes défensifs. Il fallait qu'on soit plus près du ballon et mieux faire tourner la balle en attaque. Je crois qu'on a réussi à améliorer ça.»
Tony Parker : «Ca ne nous apporte rien du tout. Il fallait juste essayer d'éviter les blessures et de faire un bon match pour ne pas être ridicule.»
LA CUISSE GAUCHE DE FLO PIETRUS
L'ailier fort titulaire a été ménagé contre la Turquie en raison d'une douleur à la cuisse gauche qui l'avait déjà privé du premier match de l'Euro.
Florent Piétrus : «Depuis le début de la préparation, j'ai quelques soucis physiques alors ce n'était pas le moment de prendre des risques dans un match sans importance. C'était une très sage décision des coaches et du docteur de me laisser au repos.»
Claude Bergeaud : «Il ne s'est pas entraîné hier (mardi) et n'a pas joué aujourd'hui. On va le mettre sur le terrain contre la Russie parce qu'après, ça ne servira plus à rien. Il faut espérer que ça ne lâchera pas parce que si ça pète, c'est trois semaines (d'arrêt).»
LA MENACE ANDREÏ KIRILENKO
L'ailier du Jazz d'Utah est le meilleur marqueur (18,3), rebondeur (9,7) contreur (1,3) et deuxième passeur (2,7) et intercepteur (1,5) de la Russie.
Tony Parker : «On se connaît depuis l'âge de 14 ans, on a joué 50.000 fois l'un contre l'autre. En cadets, il m'avait éliminé en demi-finale. On se rencontre toujours, comme en 2003 en quarts (de l'Euro), en play-offs (NBA en 2007). J'espère que ça me sourira encore.»
Yakhouba Diawara : «C'est un vrai leader qui fait tout sur le terrain. Quand il est bien, l'équipe va bien et inversement.»
LA VICTOIRE EN PRÉPARATION
Le 19 août, la France a écrasé la Russie (92-56) lors du tournoi de Paris.
Yakhouba Diawara : «Ce n'est plus du tout la même équipe. Regardez la Slovénie : on les bat trois fois en préparation et ici, ils sont invaincus (avant de perdre contre la Lituanie)».
Claude Bergeaud : «Le dernier match d'un tournoi, quand on est à l'étranger, c'est toujours épuisant. Ils ont lâché très vite dans ce match et ce n'était pas leur valeur. »
Tony Parker : «Si on pense à ce match-là, on fait une grosse erreur.»
L'ENJEU
Si l'équipe de France perd contre la Russie, elle ne pourra plus se qualifier directement pour les JO de Pékin mais pourra encore attraper un billet pour un tournoi pré-olympique.
Tony Parker : «Si on ne gagne pas demain, ce sera un peu décevant. Ce qui s'est passé avant on s'en fout. C'est le match le plus important de la compétition. Tout ce qui compte c'est atteindre le dernier carré ou là, c'est que du bonheur.»
Claude Bergeaud : «Si on est éliminé, on a encore des chances d'être au tournoi pré-olympique. Mais si on continue, on peut être sur le podium. On a l'objectif d'être sur l'une des deux premières marches plutôt que sur la troisième, sur laquelle on a déjà été. J'espère encore, j'ai de l'ambition, et en réunissant notre meilleur basket, notre meilleur détermination, pourquoi pas ?»
Florent Piétrus : «Cela va être une ambiance assez particulière, différente des premier et second tours. Il y aura beaucoup de gens autour, à nous de ne penser qu'au terrain.»
Cédric Ferchaud : «On n'a plus le choix. Il nous reste trois matches, il faut que ce soient les trois meilleurs. On a tous confiance. On sait ce qu'on peut faire et on commence à comprendre pourquoi on joue bien ou moins bien.»
Boris Diaw : «Par le passé, on a vu qu'ils jouent un petit peu de la même façon que nous. Ils sont très athlétiques, ont beaucoup de jeu de course qu'ils basent sur leur défense... Mais dans le passé, on a pas mal réussi à les arrêter là dessus.»
Claude Bergeaud : «La Russie est une équipe grande et qui court, qui ressemble de très, très près à ce que fait la Lituanie, peut-être avec un joueur en moins à la mène même s'ils ont un très bon joueur avec JR Holden. Depuis le début de l'Euro, Ils ont montré une vraie régularité de jeu. Ils ont aujourd'hui un basket maîtrisé, stable autour simplement de huit joueurs. Je crois que c'est la patte du coach, David Blatt, habitué aux joutes de l'Euroligue.»